dimanche 15 mars 2009

TF1 et la croyance : L’étique journalistique disparue sous la cape du magicien libéral

L’athéisme n’est pas seulement le refus de dieu, il est le refus de la croyance, de l’acte de foi. Ne pas croire en dieu mais croire aux fantômes, aux esprits ou à la voyance est à mon sens une façon bien singulière d’être athée. Celui-ci est avant tout refus de la superstition.


Le nombre d’horoscopes ou d’annonces pour un quelconque voyant ou marabout que l’on peut retrouver dans nos journaux semblent banaliser ces pratiques. Par ailleurs, on ne compte plus le nombre de personne escroquées par ce marché si lucratif qu’est la superstition. On nous promet monts et merveilles, la réussite, l’amour. On se rassure comme on peut, bien sûr. Mais doit-on profiter de la naïveté des gens pour autant ?


L’astrologie est une supercherie. Quand bien même l’on accepterait l’idée que les astres influencent notre comportement, chose à démontrer, il reste nombres d’erreurs dont les astrologues font fi. Leurs cartes du ciel sont inexactes et incomplètes. Pluton n’est plus une planète, en tiennent-ils compte ? Ils manquent nombre d’étoiles que l’astronomie à permis de découvrir. On ne peut être certain que certaines étoiles ne sont pas éteintes. Ce qui est dit pour décrire un Bélier, et que tant de monde semble trouver si juste, faites le lire par un Verseau en remplaçant le nom des signes. Vous verrez que le verseau trouvera la description tout aussi juste. Quand on veut voir quelque chose, on fini bien souvent par le voir. Les autres phénomènes qualifiés de surnaturels ne sont bien sûr pas plus crédibles.


Ce grand marché de la superstition semble séduire également la télévision. Ce vendredi 13 mars 2009, une émission appelée « La soirée de l’étrange » était diffusée sur TF1. Surfant sur tous les mythes entourant le vendredi 13, les animateurs ont sans vergogne fait passer de vulgaires tours de magies pour des pouvoirs surnaturels. La bêtise de l’émission n’était que le prolongement de ce qui est devenu une constante sur cette chaîne. On la sait prompte à exploiter les peurs. On sait sont éthique bien mince et son niveau culturel bien bas. Le journal télévisé n’y diffuse que reportages alimentant la peur de l’autre : banlieue, étrangers, pédophiles, jeunes…


La peur crée de l’audimat, surtout quand le niveau du débat est assez pauvre pour que chacun puisse le comprendre sans effort.

Il y a quelques temps, j’y avais déjà vu un reportage sur les combustions spontanées. A en croire le reportage, c’était là quelque chose qui dépassait la science, la laissait sans explication. Quelques jours plus tard, en en parlant avec ma sœur, celle-ci m’explicita que la science l’expliquait parfaitement (une histoire de température et de gaz s’échappant du corps, si ma mémoire est bonne). Grand magicien du sensationnalisme, TF1 tentait donc de faire passer pour phénomène surnaturel un processus qu’un cours de science de l’école secondaire expliquait parfaitement. Comment imaginer que cela puisse être dû a un manque d’information de la part des journalistes ? Sont-ils donc escrocs ou ignorants ?


Ce vendredi 13, j’ai été scandalisé par un reportage en particulier. On y montrait différentes personnes qui entendaient des voix ou avaient des visions. Leurs témoignages montraient des personnes en souffrances, il y avait même plusieurs enfants. Bien sûr, comme pour se dédouaner, le reportage donnait la parole à un pédopsychiatre qui diagnostiquait des cas d’épilepsies pour un des enfants. On peut légitimement penser à des cas de schizophrénies pour les autres cas, même si je préfèrerais laisser un psychiatre faire le diagnostic lui-même. La séquence, habilement montée, donnait peu de poids à la parole du médecin. Tout était fait pour que les téléspectateurs se confortent dans l’idée que des « esprits » ou des fantômes communiquaient avec ces gens. Non seulement le reportage confortait ses protagonistes dans leurs pathologies, mais je n’ose imaginer les dégâts que cela peut occasionner sur un spectateur souffrant de ce genre de symptômes. Toute la soirée était du même tonneau, un hymne à la désinformation.


La crédulité, la soif de mystérieux, l’ignorance, le manque d’éducation sont le terreau de ces médias,( car TF1 n’est pas le seul à brader l’éthique au plus offrant), leurs assurent des rentrées d’argents plus que scandaleuses. Mais cela va bien plus loin qu’un plan de marketing particulièrement efficace. En ces jours où l’économie libérale est omniprésente, ces scandaleuses pratiques sont tout autant conséquence du système capitaliste qu’élément moteur. Le libéralisme économique a besoin de conditionner les masses, de les faire adhérer à une certaine forme de pensée. Adam Smith, son plus éminent théoricien n’a pas seulement mis au point une gestion comptable des échanges. C’est tout un système philosophique qu’il a établi. Marqué par son protestantisme, il y a incorporé l’acte de foi sous le postulat de l’auto régulation du marché par : « la main invisible », terme laïcisé pour « la grâce providentiel de dieu ». Sa conception de la liberté n’est pas à comprendre au sens libertaire, même si elle n’en est pas totalement coupée, mais au sens de la liberté de l’Homo Economicus. La liberté est principalement celle d’entreprendre.


Je reconnais sans peine l’apport de ce mouvement aux progrès de ces derniers siècles, mais il ne faut pas se méprendre. Si les libéraux ont joué un rôle majeur dans la révolution française et dans la séparation de l’église et de l’état, c’est avant tout pour se débarrasser de pouvoirs politiques contraignants, les pouvoirs religieux et royaux. En effet, ces derniers imposaient des structures sociales et morales qui entravaient la liberté du marché. Les dirigeants de la France post révolutionnaire tout comme les pères fondateurs des Etats-Unis étaient davantage théistes qu’athées.


Le libéralisme est un système philosophique, comportant une certaine dose d’acte de foi, auquel il faut adhérer. Cependant, à notre époque, les grands systèmes de pensée (libéralisme, communisme, anarchisme…) son marqués par la suspicion. Les guerres mondiales, les goulags ont discrédités ces systèmes (pour le plus grand bonheur des religions). C’est pour cela que le libéralisme doit, en quelques sortes, se travestir. On peut dire qu’il y parvient plutôt bien, sa capacité d’adaptation est étonnante. Les Etats-Unis sont une démocraties ? Le Libéralisme (ou Ultralibéralisme) s’y fait s’en peine. Les théocraties arabes telles que l’Arabie Saoudite, Doubaï : libérales également ! La Chine, davantage totalitaire et nationaliste que communiste, est sans doute un des pays les plus libéraux aux monde.


Pour le libéralisme, les médias sont une arme de propagande des plus efficace. Ils permettent de faire passer des valeurs, des mécanismes libéraux dans l’esprit des gens, le tout étant d’être assez subtile pour faire passer cela pour du divertissement ou de l’information. Tout comme TF1 faisant passer le surnaturel pour une réalité, le libéralisme, par le biais des média, fait passer le libéralisme pour une réalité, pour l’état naturel du monde. Pour les pontes du libéralisme et les patrons de groupes de média ( souvent les mêmes personnes, copinant avec le pouvoir politique), il y a une réelle réciprocité d’intérêt. Le libéralisme s’assois toujours une peu plus tandis ces grands média font des profits scandaleux. Le religieux lui, bénéficie bien sûr de ce conditionnement à la croyance. Certain, possède d’ailleurs leurs propres média.


Il ne faut pas caricaturer ce qui se passe, je ne veux pas faire croire à une grande conspiration des patrons et politiques. Il ne s’agit pas de réunion où tous conspirent en fumant de gros cigares, bien que les vacances du président français tendent à faire croire à se cliché. Non, il s’agit de convergence d’intérêt dont chaque partie est consciente. Encore une foi, il s’agit d’appeler à la méfiance. Ne pas croire bêtement à tous ce que les média nous montrent. Il serait d’ailleurs bon que l’on apprenne dans les écoles à décrypter le discours des médias. Que l’école soit le lieu où l’on forme des personnes capables d’autonomie et capables de critique. Car c’est avec de tels citoyens (pas forcément athée pour autant), qu’une démocratie peut réellement fonctionner. Que la gauche se défasse de son caractère compassionnel, qu’elle oublie sont petit livre rouge et son panthéon communiste et propose un réelle alternative laïque,démocrate et libertaire, il est plus que temps.

vendredi 13 mars 2009

Pour un athéisme féministe, plaidoyé pour le libre choix des femmes

En 1975, Simone Veil fit adopter une loi permettant l’interruption volontaire de grossesse. Ceux qui ont pu voir les images d’archives des débats peuvent se souvenir de cette femme tenant tête à tous ces hommes. Les propos et les insultes qui lui furent adressés furent d’une rare violence. On aurait pu croire que la loi passée, le débat se serait calmé.


Mais il n’en est rien. Les anti-avortement n’ont jamais reconnu cette loi et n’ont eu de cesse de lutter pour la faire abolir. Il suffit de se promener sur Internet pour voir de nombreux sites, auto qualifiés « pro vie », remettant en question le droit à l’avortement. Il ne nous faut pas longtemps pour se rendre compte que ces sites sont réalisés par des groupes religieux. La lutte contre l’avortement, si elle veut nous faire croire qu’elle se déroule sur le terrain de l’éthique, se fait surtout sur celui du religieux. Ces personnes ne s’en prennent pas uniquement à l’avortement. L’euthanasie, la contraception, le mariage gay, la liberté des femmes … Tous les acquis sociaux font bien souvent l’objet de leurs griefs. Soyons lucide : c’est bel et bien la laïcité qui est remise en question. Comme à son habitude la religion renvoie la femme à un statut de mineur, incapable qu’elle serait de décider pour elle-même.


Les diatribes contre la société moderne vont bon train. Le féminisme (et donc les femmes), l’humanisme même pour les plus illuminés, seraient coupables de toutes les dérives de notre époque. Sans vergogne, ces fondamentalistes oublient qu’en même temps, ils clament que l’humanisme n’est qu’un dérivé du Christianisme, qu’il en reprend les valeurs. Ils réécrivent l’histoire. A les croire, c’est à partir de la révolution féministe ou de la révolution française (au choix selon le degré d’intégrisme) que le monde est parti à la dérive. Avant ces évènement pas de meurtres, pas de délinquances ? Pas de mère célibataire, ni de famille recomposée dans ce monde idyllique où le taux de mortalité équivalait à celui des pays les plus dévasté d’Afrique ? Pas d’avortement à l’époque où « les faiseuses d’ange » étaient exécutée au nom du respect de la vie ? Encore ce mythe du paradis perdu, outillage sémantique servant de grotesque massue aux conservateurs de tous poils !


Ce qui désole tous ces intégristes n’est pas l’avortement en soi, mais plutôt la perte de contrôle sur le corps des femmes. Ne pas permettre aux femmes de gérer leur fécondité (par le refus de la contraception), leur imposer des grossesses non désirées, c’est contrôler à la fois le libre arbitre des femmes, leurs pulsions et leur intimité. C’est bien cela qui est recherché : dominer les pulsions, annihiler l’intime.

Quelle meilleure arme pour contrôler une personne que de s’en prendre à ses pulsions, à son intimité ? C’est maîtriser chaque partie de sa vie.

Dans la construction chrétienne de la famille, la femme est le point centre, en tant qu’entité reproductrice et en tant que point central et sédentaire d’une entité qui tend naturellement à se disperser. C’est elle qui s’occupe de l’éducation par sa valeur d’exemple et sa proximité. Quand le mari rentre du travail, c’est non seulement vers une famille (chrétienne) qu’il revient, mais aussi vers le religieux.


La lutte contre l’avortement est le recours à la valeur conservatrice : famille. (Au passage, les religieux devraient comprendre que leur laïus « travail, famille, patrie », (ou église, cela revient au même), a triste résonance chez nous, et que leur nostalgie est suspecte.) Mais ce qu’il ne faut pas oublier, c’est que en luttant contre l’avortement, la religion ne cherche qu’à mieux contrôler la femme, en tant que pivot centrale de la famille nucléaire.


Penchons-nous maintenant sur ce qu’est l’avortement. Cette interruption d’un processus biologique,( j’essaye d’apporter la définition la plus neutre possible), n’est pas un meurtre. Selon la loi, un meurtre est le fait d’ôter la vie intentionnellement à un être humain. Seulement, on ne devient un être humain qu’à la naissance. Le statut juridique de personne physique débute à la naissance Bien sûr, cette définition de la personne est subjective. Mais il est impossible de définir objectivement le début de la vie car ce dernier n’existe pas ; c’est une conception fausse de ce qu’est la reproduction. L’ovule est vivant, le spermatozoïde également. Leur rencontre, ainsi que le processus qui en découle ne sont le début que d’une certaine entité. Celle-ci non plus n’est pas simple à définir. Car elle n’est pas fixe. Elle n’est que constante promesse de ce qu’elle va être. La vie est le contraire de l’immobile, elle n’est que constante mutation. Dans ce cas, il est clairement impossible de définir le « commencement de la vie ». Il faut donc décider arbitrairement du début légal de la vie humaine. Pour ce faire, il ne faut pas oublier que cette définition aura un statut contraignant. Si les religieux décident arbitrairement que la vie humaine commence avec le spermatozoïde, Il n’en reste pas moins qu’établir le début de la vie humaine à la naissance est le meilleur choix possible. Cela permet à chacun de décider. Si quelqu'un décide que la vie commence à la conception, cela ne lui est alors pas interdit. Mais si une autre personne décide que celle-ci commence à la naissance, au sixième mois de grossesse ou que sais-je encore, il en aura tout autant le droit.


Face au « pro vie » nous ne trouvons pas des pro avortement, nous trouvons des pro choix. Pour ces personnes, dont je fais partie, il n’est pas question d’obliger qui que ce soit à avorter. Etre pro choix ne signifie pas considérer l’avortement comme un contraceptif. Tout ce que nous exigeons, c’est la liberté de choisir. Mais il semble que la liberté a encore bien des ennemis. Il semble que le droit de choisir parait bien indigeste à certains, nostalgiques sans nul doute de régimes autoritaires ou de théocraties dévolues, bien sûr, à leurs dieux à eux.

Jamais, je dis bien jamais, je n’ai vu ces gens se battre pour un meilleur accès à la contraception. Chose bien étonnante car c’est sans doute le meilleure moyen d’éviter l’avortement. Pourquoi, si l’idée d’avorter les choque tant, ne se battent-ils pas pour la mise en place de meilleures structures d’aide aux femmes qui ne désirent pas avorter ? Il faut bien sûr que des alternatives existent à l’avortement (adoption, aides aux mère….), car une IVG doit rester un choix librement consenti.


Penchons-nous maintenant sur les méthodes de propagande des « pro vies ». Ces personnes persuadées d’être si éthiques ne reculent pourtant devant rien. Tout est bon tant que cela sert leur cause. Ainsi, sur différents sites « pro vie » nous pouvons lire les témoignages de femmes ayant avorté. Ces femmes racontent à quel point cela fut douloureux pour elles. Il est vrai qu’à lire leurs histoires, il serait indécent de remettre en question leur souffrance. Cependant, on peut aisément voir à quel point ces dernières sont manipulées. Ces femmes sortent d’expériences affreuses (viol, violence, pauvreté…). Comment attribuer leur traumatisme à l’avortement seul et non aux expériences douloureuses de leur passé. ? Elles ont bien souvent trouvé secours dans une religion, ce qui implique une culpabilisation de l’avortement. La plupart de ces avortements étaient bien souvent imposé par la famille ou autre. On ne parle jamais de toute ces femmes qui ne culpabilisent pas, sinon pour les insulter. On parle de traumatisme tardif, ce qui permet de lier n’importe qu’elle dépression à l’avortement sans que le lien de cause à effet n’ai jamais été établi. On ne parle jamais de femmes qui on eu à subir leur grossesse, ni des traumatismes que cela a occasionné pour elles et pour leurs enfants.


La manipulation d’image est omniprésente. On peut voir nombres de bébés mort-nés, des fœtus presque à terme à côté de textes parlant d’avortement durant les première semaines de la grossesse. On agrandit des photos de fœtus pour les faire passer de quelques millimètres à plusieurs centimètres. Un film appelé « Le cri silencieux » fait passer des avortements tardifs datant de 1983 pour ce qui ce passe dans nos hôpitaux. On se demande par ailleurs pourquoi les commentaires de ce film cherchent tant à nous influencer (le mot « bébé » est répété toutes les dix secondes), puisque selon les « pros vies », les images parlent d’elles-mêmes.

Où sont les « pros vies » quand des femmes meurent d’avoir à se faire avorter dans la clandestinité ? Le choix de ce nom : « pro vie » est déjà manipulateur. En effet, ils veulent implicitement l’opposer à « pro mort », terme qu’ils n’hésitent pas à utiliser au besoin.


L’avortement est le fruit d’un choix. C’est celui de la qualité d’une vie sur « la » vie à tout prix. C’est l’affirmation du moi sur le « tu dois » d’une société encore si prompte à brimer les femmes, à les nier dans leur identité. Car l’identité féminine n’est pas plus celle d’une reproductrice que l’identité masculine. C’est quelque chose de flou, de complexe et surtout de divers. Comme pour les hommes, c’est à chaque femme de se trouver, d’où l’importance d’affirmer et de réaliser pleinement leur émancipation. L’aventure humaine peut être belle, pour cela, il nous faut avoir soucis de la liberté de l’autre. La vie ne peut être vivable pour tous que dans l’affirmation de l’existence de l’autre, le respect de son intégrité, et par là même celui de ses choix.

dimanche 1 mars 2009

Du bon usage du bien et du mal

Le religieux tel que nous le connaissons s’articule autour des concepts de bien et de mal. C’est par rapport a cette dualité que vont se construire les étiques et les dogmes. Cela n’est pas en soit blâmable. Bien sur l’on peut mettre en doute, l’idée d’un bien absolu, d’un mal absolu. On peut discuter et dépasser ces concepts. La psychanalyse les remet à mon sens en question. Mais nous entrons ici dans des considérations philosophiques. Reconnaissons aux croyant le droit de construire ainsi leur étique de vie, tant qu’ils ne nous l’imposent pas.

Ce qui pose problème, c’est la manière dont les pouvoir religieux et politiques articulent ces concepts au gré de leur soif de pouvoir. Les religions ont par nature un besoin d’expansion. Leur nombre de fidèle se doit d’être croissant. Cela peut se traduire par une expansion démographique basée sur une natalité forte (le judaïsme), sur le prosélytisme (la haine du sexe paulinienne réfrénant la natalité) et les deux (islam). Il n’y a pas lieu ici de comparer les méthodes des différentes religions, leur but est le même, les circonstances les ont poussées sur des voies différentes.

Non contentes de se propager, les religions doivent raffermir la foi et la fidélité dans leurs ouailles. Toujours dans une logique de renforcement de leur pouvoir il leur faut canaliser la foi de leur fidèle, l’intensifier. Les dirigeants politique ou religieux qui se cachent derrière les religions, qui tirent bénéfice de ces mouvements de foi savent très bien que cette dévotion envers un dieu, passe par une fidélité à leur égard. Il connaisse les rouages de la mécanique de la foi ainsi que sa dimension identitaire.

La foi est un sentiment irrationnel, qui bien articulé peut devenir une pulsion très forte. Elle peut être le moteur d’une dévotion sans limite, elle n’encourage aucunement le prise de recul, le jugement objectif de la situation.

Je m’arrête ici quelque instant pour préciser ce que j’entends par foi. Il ne s’agit pas ici de foi purement religieuse, mais d’une mécanique de dévotion irrationnelle envers un homme ou une idée. Nous avons pu assister à de telle manifestation de foi dans l’Allemagne nazie tout comme dans la Russie stalinienne. Nombres de croyants, par la même ayant la foi, ont fait preuve de bien plus de recul face à leur religion.

La dimension identitaire d’une religion est également très importante. En se fondant dans une communauté qui lui ressemble, le « fidèle » se sent plus fort. Le fait d’être entouré de personne qui sont semblables lui donne un sentiment de sécurité. La différence fait peur, est inconfortable car elle nous remet en question sur nous même. Mais là, tout est fait pour gommer les différences, une identité clef en main est fournie. Plus besoin de se chercher, tu es ceci ou cela, les réponses toutes faites abondes.

Si à cette identité exacerbée par une foi sans cesse ranimée et excitée (pour ne pas dire instrumentalisée) est déjà en soit regrettable, y coller l’étiquette du bien devient explosif. « Tu es dans le bien », avec toutes les promesses que cela comporte. De plus si l’on est dans le bien par le fait d’être dans le groupe, ce qui lui est externe est le mal. Il faut donc le combattre le rejeter. Nous nous retrouvons donc face à une vision duale du monde. La lutte du bien contre le mal, programme affiche sous quelques noms que ce soit par la religion et nombre de chef d’état nous entraine tous dans cette lutte sans merci. Sous le couvert de représenter le bien, l’on désigne un ennemi à combattre. Cet ennemi, c’est ce qui nous menace et les dirigeants n’en retrouve que des fidèles plus convaincu et plus apeurés. La peur, toujours la peur d’une menace construite, un des meilleurs meilleur moyen de s’attirer les grâces d’un peuple, surtout si l’on articule également la foi et l’identité.

Les apprentis sorciers qui jouent à ce terrible jeu feraient bien de prendre garde. Car à force de jouer sur la menace du conflit, du choc des civilisations, le soi disant danger pourrait vite devenir réalité. Mais peut être savent-ils très bien que cela ne serait que bénéfice pour eux?

vendredi 13 février 2009

Une résolution bien contraignante

Une résolution non contraignante, mais bien inquiétante, a été votée à l’ONU. Il s’agit d’une interdiction de la critique d‘une religion. Le but serait de lutter contre la : « haine, de discrimination, d'intimidation et de coercition résultant de la diffamation des religions. »

Voici le communiqué de l'ONU :
Le Conseil a adopté d'autre part une résolution sur la lutte contre la diffamation des religions dans laquelle il se déclare profondément préoccupé par les tentatives visant à associer l'islam avec le terrorisme, la violence et les violations des droits de l'homme.
Il engage instamment les États à prendre des mesures énergiques pour interdire la diffusion d'idées et de documents racistes et xénophobes visant toute religion ou ses fidèles, qui constituent une incitation à la haine, à l'hostilité ou à la violence raciale et religieuse. Il a aussi adopté une résolution portant sur l'élimination de toutes les formes d'intolérance et de discrimination fondées sur la religion ou la conviction.

Si l’Europe a majoritairement voté contre, on est légitimement en droit de s’inquiéter du basculement de l’ONU dans une lutte pour imposer des préceptes religieux à des nations laïques. Car ne nous leurrons pas, il ne s’agit pas d’un combat contre le racisme. Il est déjà des textes à ce sujet, ils visent à la protection des personnes et non des idéologies. Rappelons que le racisme s’en prend aux personnes et non aux idéologies.

Cette résolution est une sérieuse restriction de la liberté d’expression. En effet, la critique de la religion reste un droit, salutaire pour tous. Il permet à chacun de s’exprimer selon son gré, de mettre en question des idéologies. Il protège autant le croyant que l’athée. Car, tout autant que le délit de blasphème, c’est la notion d’hérésie que l’on voit ressuscitée. Si la diffamation d‘une religion devient un délit, il faut comprendre les conséquences qu’aurait pareille loi. Une religion pose un dogme, toute remise en question pourra être prise pour de la diffamation. Plus question de la moindre interprétation personnelle. L’église catholique a utilisé durant des siècles ce genre de stratégie pour éradiquer toute pensée différente de la sienne, qu’elle soit athée ou non. Les dirigeants s’étant prononcés pour cette résolution ne sont pas des imbéciles, ils savent très bien ce qu’ils font. Ils sacralisent des dogmes déjà officiels et pénalisent toutes critiques à leurs égards. On peut se demander si la véritable volonté de ces personnes n’est pas de se mettre dans la poche des pouvoir religieux à fort soutient populaire pour mieux asseoir leur pouvoir. Ne l’oublions pas, quand les politiciens se mêlent de religion, quand on mélange politique et religion, on trouve bien plus de lutte politicienne que de spiritualité.

Que deviennent les athées dans tout cela. Si toute critique de la religion est illicite, peuvent-ils encore affirme que dieu n’existe pas, ce blog est il encore légal ? Pourtant affirmer son athéisme n’est du racisme que dans l’esprit tortueux et propagandiste des intégristes. Ce blog, qui se veut absolument anti raciste, car je répète que les racistes n’ont rien à faire ici, je ne veux même pas de leur soutient, notre combat est opposé, devrait donc fermer. Il semblerait donc que la susceptibilité des croyants soit plus importante que ma liberté. Cette résolution est une atteinte à l’athéisme. Il est d’ailleurs assez troublant de constater que souvent l’athéisme est considéré comme une religion, comme une croyance au même titre que les autres. Dans ce cas on peut s’étonner que la résolution onusienne n’ait pas pris plus à cœur de protéger l’athéisme, numériquement minoritaire. Non, bien sûr, car dans ce cas il faudrait réécrire les livres dit saint…

Je m’interroge également sur la possibilité d’application de cette résolution. En effet, les religions étant en constante opposition entre elles, comme vont-elles faire pour ne pas tomber sous le coup de la diffamation. La réponse en fait est simple. Les religions auront un statut de sacralité, au dessus des lois bien sûr, et seul le non religieux devra modérer ses propos, c'est-à-dire se taire.

Que va-t-il en être de la lutte pour le droit au IVG, à l’euthanasie, les droits des homosexuels, revendiquer ces droits sera-t-il encore permis étant donné qu’ils s’opposent aux religions ?

Si l’on analyse un peu le vote en faveur de cette résolution on se rend compte que les pays ayant voté pour sont : la Russie, le Vénézuela, Cuba et les pays musulmans. Quel est le point commun entre ces pays ? Le besoin de condamner l’occident, une logique tiers mondisme rivé à un populisme constant. Il y a pour ces pouvoirs, un constante critique de l’occident qui canalise la colère de populations démunies, leur fournit un coupable tout trouvé. Car la résolution se veut une défense de l’islam contre l’Occident, c'est-à-dire une affirmation du rôle d’agresseur du monde occidental contre le reste du monde. Cette victimisation de l’Islam identifiée comme la religion des pauvres (victimisation habilement entretenue et encouragée par les pouvoirs politiques et religieux) est le fermant des dictatures d’orient. Cette haine de l’occident est le moteur de nombreux régimes du tiers monde. C’est cette stratégie qui a été mise en place à l’ONU. C’est le renversement de l’axe du mal défini par Georges W Bush. C’est là aussi du pain béni pour le Vatican qui, dans sa politique de radicalisation, a besoin de cette opposition à l’occident, de la peur que celle-ci produit pour asseoir son pouvoir sur les masses.

Ne soyons pas dupes, cette résolution ne servira qu’à encourager les extrêmes d’où qu’ils soient. Il est encore une fois nécessaire que croyants et non croyants dénoncent cette infamie. Il grand temps pour l’Occident, pour l’Orient d’avancer main dans la main contre la tyrannie, et pour la démocratie. Demandons-nous toujours à qui servent ces oppositions, ces conflits .

vendredi 19 décembre 2008

Chanson

Voici le texte de la superbe chanson de Brassens: Le mécréant

Est-il en notre temps rien de plus odieux
De plus désespérant, que de n'pas croire en Dieu ?

J'voudrais avoir la foi, la foi d'mon charbonnier
Qui est heureux comme un pape et con comme un panier

Mon voisin du dessus, un certain Blais' Pascal
M'a gentiment donné ce conseil amical

" Mettez-vous à genoux, priez et implorez
Faites semblant de croire, et bientôt vous croirez "

J'me mis à débiter, les rotules à terr'
Tous les Ave Maria, tous les Pater Noster

Dans les rues, les cafés, les trains, les autobus
Tous les de profundis, tous les morpionibus

Sur ces entrefait's-là, trouvant dans les orties
Un' soutane à ma taill', je m'en suis travesti

Et, tonsuré de frais, ma guitare à la main
Vers la foi salvatric' je me mis en chemin

J'tombai sur un boisseau d'punais's de sacristie
Me prenant pour un autre, en ch?ur, elles m'ont dit

" Mon pèr', chantez-nous donc quelque refrain sacré
Quelque sainte chanson dont vous avez l'secret "

Grattant avec ferveur les cordes sous mes doigts
J'entonnai "le Gorille" avec "Putain de toi"

Criant à l'imposteur, au traître, au papelard
Ell's veul'nt me fair' subir le supplic' d'Abélard

Je vais grossir les rangs des muets du sérail
Les bell's ne viendront plus se pendre à mon poitrail

Grâce à ma voix coupée j'aurai la plac' de choix
Au milieu des petits chanteurs à la croix d'bois

Attirée par le bruit, un' dam' de Charité
Leur dit : " Que faites-vous ? Malheureus's arrêtez

Y a tant d'homm's aujourd'hui qui ont un penchant pervers
A prendre obstinément Cupidon à l'envers

Tant d'hommes dépourvus de leurs virils appas
A ceux qu'en ont encor' ne les enlevons pas "

Ces arguments massue firent un' grosse impression
On me laissa partir avec des ovations

Mais, su'l'chemin du ciel, je n'ferai plus un pas
La foi viendra d'ell'-même ou ell' ne viendra pas

Je n'ai jamais tué, jamais violé non plus
Y a déjà quelque temps que je ne vole plus

Si l'Eternel existe, en fin de compte, il voit
Qu'je m'conduis guèr' plus mal que si j'avais la foi

jeudi 11 décembre 2008

Pour en finir une bonne fois pour toute avec le créationisme

Depuis toujours, l'Homme tente d'expliquer l'origine du monde. Que ce soit par des mythes ou par la science, cette question de l'origine est présente dans toute les civilisations. Le dernier courant en vogue, particulièrement au USA mais également des certains pays musulmans est l'Intelligence design. Il s'agit d'une interprétation littérale du mythe de la genèse. Si le mouvement créationniste n'est pas neuf, sa dernière mouture, l'Intelligence design, apparue dans les années nonante prend une ampleur considérable.

Le créationnisme est une réaction au Darwinisme. Les religieux, ne pouvant souffrir de voir leur dogme contesté par la science, on eu tôt fait de réagir en affirmant la véracité de leur mythe des origines. La question centrale était l'enseignement, prenant la jeunesse en otage, il y eu différent procès pour interdire l'enseignement du Darwinisme et promouvoir les élucubrations créationnistes.

De tous temps, les religions ont voulu s'acaparer la place de la science. Nous sommes là face à une des dimensions totalitaire du religieux.

Si le darwinisme est de nos jours enseigné dans la plupart des écoles, cela ne ce fit pas sans mal. Certains mouvements religieux ne s'en sont jamais remis. C'est pourquoi est apparu l'intelligent design. Sous le couvert d'une rigueur scientifique des plus discutables, les créationnistes ont élaboré une théorie fumeuse. Elle admet les preuves paléontologiques de l'apparition de différentes espèces, cependant elle refuse le concept d'évolution mécanique et se réfugie dans le surnaturel, à savoir dieu.

Ce courant a de nos jours le vent en poupe, et il convient d'y prendre garde. Les mélanges entre la foi et la science sont un outil de manipulation des plus dangereux.

Le grand problème de cette "théorie" est qu'elle n'est pas scientifique. En effet, il n'est nul besoin de la réfuter point par point, elle n'est tout simplement pas recevable. La science est basée sur l'expérimentation, comment faire l'expérience de dieu? C'est par définition impossible.

Nous sommes là face à une dérive du religieux teinté de sa mégalomanie. Sous le couvert d'un discourt prônant l'humilité, les religions n'ont pas la sagesse de dire: «Je ne sais pas". Si elles le disent, c'est pour ajouter que seul dieu le sait. Cela revient à dire qu'il est impossible de le savoir et donc que l'on connait tout ce qu'il est possible de savoir, que pour le reste c'est impossible. Je veux dire que les religions affirment savoir tout ce qu'il est possible de savoir. Quelle prétention! Je pense qu'il est bien plus sage d'admettre que nous ne savons pas certaines choses et d'essayer de les comprendre avec rigueur et honnêteté. La science n'explique pas tout, elle ne le fera surement jamais, mais elle préfère admettre son ignorance plutôt que de proposant des théories d'où la rigueur et la méthode sont absentes. Elle admet ses limites tout en cherchant à les dépasser.

Je trouve qu'il y a là une sagesse dont bien des gens devraient s'inspirer.

lundi 8 décembre 2008

Les athées et la spiritualité

Il est une réflexion qui revient souvent au sujet des athées: «Vous n'avez pas de spiritualité". Cette attaque souvent teintée d'un profond mépris mérite que l'on s'y attarde. En effet elle suppose différentes choses. Si l'on se penche quelque peu sur cette phrase, il est intéressant de dégager ce qu'elle affirme.

- La spiritualité est quelque chose de profondément religieux.
- Il est nécessaire d'avoir de la spiritualité.
- Le bien et le mal, postulat monothéiste je le rappelle, se positionnent également par rapport à cette spiritualité que s'approprie le religieux.

Pour l'athée, il est différentes positions possibles. Celles-ci vont dépendre de chacun bien sur, mais également de la définition que l'on donne à la spiritualité.

Voici trois définitions du Petit Robert:

Spirituel:

1 Propre ou relatif à l'âme, en tant qu' émanation et reflet d'un principe supérieur et divin
2 Qui est d'ordre moral, n'appartient pas au monde physique.
3 Qui a de l'esprit, de la vivacité, de l'à-propos.

La première des définitions rattache la spiritualité au domaine de la religion, en tout cas de la croyance. Cependant, la négation du divin, du dualisme rentre dans cette catégorie. Un athée peut très bien accepter le concept de l'âme, mais en tant que concept. Une réflexion sur l'inexistence de dieu rentre dans le domaine de la spiritualité.
Par ailleurs, une prise de position telle que " Non, je n'ai pas de spiritualité, ce domaine ne me concerne pas, je ne le reconnais pas, cela n'est ni bien ni mal" est à mon sens spirituel. Cette affirmation questionne l'esprit, questionne ce domaine et donc est selon moi spirituelle ou tout du moins philosophique. Elle ne mérite en tout cas ni insulte, ni mépris.

Les deux autres définitions peuvent tout à fait correspondre à un athée. La morale, au sens philosophique du terme, n'est pas l'apanage des croyants. Pour l'athée, elle est construite par l'humain, pour le croyant (ou le dualiste), elle est bien souvent héritée, reçue, transmise. Il est certain qu’elles vont différer, mais ce sont là deux différentes manières d'avoir de la spiritualité. L'athée qui questionne est à mon sens plus spirituel que le croyant qui va à la messe par habitude, et observe les rites ans se poser la moindre question.

J'aimerais expliquer ce qu'est pour moi la spiritualité d'un athée, celle de l'athée que je suis. Si je pouvais y ouvrir un croyant, sans prosélytisme, ou juste un peu, n'ayez crainte, j'en serais ravi.

Pour moi, ce monde est une perpétuelle source d'interrogations. C’est en tant qu'être humain que je me les pose, peut-être même est-ce la condition pour que ces questions soient posées, sous cette forme en tous cas. Je vais poser des concepts, humains c'est certain, ils ne sont que mon interprétation, mais qui selon moi sont une forme de spiritualité. La beauté, l'émerveillement, le bon, l'effrayant... Questionner ces concepts m'enseigne des choses sur moi, sur le monde.

Apprécier un bon repas, goûter de la subtilité des délices d'un bon plat, n'est ce pas spirituel? Pourtant, il y a une grandeur, un élan de sublime que cherchent bien souvent les cérémonies religieuses. N’est- on pas en plein rapport entre le corps et l'esprit, que les définitions de ces termes soient matérialistes ou non.

Il en est de même du sexe, de toute forme de plaisir. Quelle que soit notre sexualité, dans la mesure au chacun est consentant, le plaisir et le contact avec l'autre sont potentiellement une ouverture à la spiritualité. Il en est de même de l'alcool, du confort, de toute source de plaisir.

L'art, et-ce qu'un athée est insensible à l'art? Non. Je puis être retourné par la magnificence de Bach. Cet homme composait pour dieu, mais il touchait et exprimait des sentiments humains. Nous les nommons d’une manière différentes, les interprétons autrement, c'est tout. L'art est le lieu même de la spiritualité, cet acte inutile qui devient nécessaire, quoi de plus grand et plus spirituel?

La science elle-même nous offre une interprétation du monde, une compréhension chargée de poésie. L'histoire de l'évolution, par exemple, est digne des plus grandes épopées, est aussi riche en enseignement que n'importe quel texte religieux pour qui accepte de la regarder et surtout de s'émerveiller. Car la science à ceci de poétique qu'elle peut être une sublime source d'émerveillement.

Le sens de la vie, qui pour moi est le sens que JE donne à MA vie est un forme de spiritualité, de quête permanente. Je ne peux que citer Hermann Hesse,(dont je recommande la lecture de tout les ouvrages), dans Le jeu des perles de verre:"
Que tu deviennes professeur, savant, ou musicien, aie le respect du "sens", mais ne t'imagine pas qu'il s' enseigne."

La spiritualité, que je reconnais comme bien difficilement définissable, est possible pour tous, elle n'est la propriété de personne. Se l'approprier c'est déjà la diminuer. Elle n'est ni bien, ni mal, il est des positions spirituelles que je réfute, car rien n’est absolu.

J'ose espérer que des athées et des croyants ont pu se reconnaitre dans mes propos.