dimanche 7 septembre 2008

L'athéisme

L'athéisme est, comme chacun le sait, une négation de toute divinité. Se définir athée signifie donc une prise de position contre un certain système de pensée. Si jamais personne n'avait eu l'idée de la divinité, l'athéisme. n'existerait pas.
Cela explique l'aspect vindicatif de l'athéisme. En effet, si l'athéisme est la négation de toute divinité, il se doit de lutter contre les religions. Mais qu'est ce donc que lutter contre les religions?
Est-ce que je lutte si je tombe dans un vulgaire racisme anti-religieux? Personnellement je ne le pense pas. Le combat se fait contre les idées, (et le fait que l'on nous les impose), et non contre les humains qui y adhèrent.
Dès lors, on peut dégager deux types de combats .
Le premier, contre les idées, se fait sur le terrain de la parole. Le dialogue et le débat sont de mise. Il s'agit de convaincre, non d'imposer. Il s'agit de décortiquer la pensée religieuse pour mettre en évidence ses erreurs et ses effets pervers.
Le second se situe sur le terrain politique. Ce dernier est le prolongement de la lutte pour la laïcité tout autant que pour sa préservation. Ce combat de préservation d'un espace publique laïque, d'une législation qui ne peut en aucun cas se baser sur une pensée impliquant l'acte de foi, (qui dès lors spolierait les athées), doit utiliser toutes les armes de la démocratie. Tout est bon pour préserver la laïcité, toute lutte en ce sens est vitale pour la liberté des non-croyants comme celle des croyants.
Quand je dis que tout est bon, il faut s'entendre. Je parle exclusivement d'action politique ou/et militante ou encore de toute action pacifiste. La violence doit être exclue de la lutte.
Pourquoi? Parce que l'athéisme a des prolongement éthiques et moraux. Parce que oui, les mécréants ont ou se doivent d'avoir, ( bien sûr, que de brebis galeuses parmi les athées, comme partout ) une morale, une éthique de vie fondée de manière cohérente sur l'absence de divinité et le refus de l'acte de foi.
Si je vis dans un monde sans dieu, il n'y donc pas de morale absolue, ni de révélation. C'est donc à l'Homme de fonder sa morale, sa "constitution" du vivre ensemble. D'après quoi? D'après le constat qu'il nous faut vivre ensemble. Vais-je donc accepter une violence qui peut être retournée contre moi? Non. Vais-je accepter une injustice qui affirmerait que telle personne vaut moins que moi? Non, ce ne serait pas cohérent ou cela diminuerait ma propre valeur. Notons au passage que cela élimine toute possibilité de racisme. (Ce concept de l'autre ne peut exister dans l'athéisme car les croyants sont tout simplement des gens qui se trompent, rien de bien grave avons- le).
Voici donc un exemple de ce que peut être une vertu de mécréant. Mérite-t-on d'être qualifié d'infâme?
N'en oublions pas le combat, cette joute éthique et morale qui seule peut défendre nos droits. N'oublions pas ce dialogue courtois qui nous permettra de vivre ensemble sans plier.

3 commentaires:

dieunexistepas a dit…

Bonjour,

Je suis assez d'accord avec vous. Oui pour la lutte des idées et non au conflit !

Merci pour votre passage sur mon blog.

Pouvez-vous mettre mon site www.dieunexistepas.com comme lien à votre blog ?

Bien à vous et bonne continuation.

JF Jacobs

Anonyme a dit…

l'athéisme peut etre un combat , mais c'est un combat d'enfants capricieux , plus proche de la crise d'adolescence faisant la guerre a leurs parents comme le font certains adolescents et comme peuvent le faire certains athées envers Dieu le Père

monisme a dit…

Moi je ne fais pas la guerre.
Je la fais encore moins contre dieu puisque je n'y crois pas.

Il est un peu facile de faire passer une pensée vieille de plusieurs siècles et riches de nombreux philosophes pour une " crise d'adolescence". Quand je vois le mal que se donne certains croyants pour démonter cette " crise d'adolescence", il me semble que celle-ci les remet bien en question.

Je ne me serais jamais permis de minimiser à tel point le fait religieux car oui, il me questionne et je le prends au sérieux.

Si votre but est l'injure, sachez que je peux m'en passer et laisser le place aux croyants éclairés qui font bien plus honneur à leurs pensées que vous ne le ferez jamais.