dimanche 7 décembre 2008

Athéisme, religion et racisme

Lorsque le christianisme était la principale religion de l'Occident, la lutte contre le religieux ne pouvait être assimilée à du racisme. Bien sur, l'antisémitisme était bien présent, mais ne se confondait guère avec le combat laïque.

Depuis quelques décennies, l'Islam prend une place de plus en plus grande dans nos sociétés. Les grandes vagues migratoires ont amené cette religion qui a acquis un certain poids. Elle est bien souvent la deuxième religion de nos pays. Que l'Europe accepte des personnes en difficulté ou tout simplement exprimant le désir d'y vivre, c'est on ne peut plus légitime. Je pense et affirme que cette arrivée de migrants est une bonne chose. Non seulement il en va de la dignité de nos sociétés qui ne doivent refuser leur aide à quiconque en a besoin, mais cela nous ouvre à l'autre et devrait éviter la fermeture sur soi ou sur une idée raciale ou nationaliste de nos contrées.

Cela ne se passe certes pas sans problème, nos gouvernements n'en faisant pas assez pour permettre une bonne intégration et les frontières se fermant de plus en plus. Ce n'est pas le lieu pour débattre des politiques d'immigrations. Je voulais surtout préciser que mon opinion est celle de quelqu'un qui se qualifierait de "pro-immigration».

Cependant, il est devenu on ne peut plus délicat de critiquer l'Islam. Une sanction guette celui qui s'y risque: Raciste ou encore, islamophobe. Être critique à l'encontre d'une religion est pourtant un droit inaliénable, je dirais même que donner un statut particulier à cette religion serait une forme de racisme. Cela laisserait entendre que ses fidèles ne sont pas assez intelligents pour comprendre la laïcité. Un statut particulier serait un obstacle majeur à l'intégration des musulmans, il est impératif de les considérer comme citoyens à part entière, le particularisme est l'ennemi de l'intégration.

Je ne peux que déplorer les tentatives de groupes ou partis racistes, de récupérer le combat laïque pour s'en prendre à une partie de la population.

Si je m'en prends à l'Islam, c'est tout simplement parce que je considère les religions comme des idées fausses et potentiellement dangereuses. L'Islam est une religion, donc me pose problème. Il en est de même du Christianisme, du judaïsme ou du bouddhisme. Je mets dans le même panier (sans toutefois ignorer leurs nuances), l'Islam intégriste, la folie évangéliste , le communisme stalinien (idéologie bien proche d'une religion) ou le nazisme lui aussi étant structurellement proche d'une religion. Je me méfie du religieux et refuse de le voir guider ma vie par ses effets sur la vie sociale ou la politique. La laïcité exige une vigilance de tous les instants. Je pense que les religions, même dans leurs formes modérées, sont dangereuses. Heureusement, on trouve dans ces postures modérée certaines personnes attachées également à la laïcité et ouvertes au débat. Avec eux nous pourrons avancer.

Si l'athéisme ne peut accepter le racisme, il doit rester lucide face aux religions. L'effet de groupe, se trouvant dans le "bien" face au monde extérieur dans le "péché" est on ne peut plus pervers. Même dans sa forme modérée, le religieux est misogyne et homophobe, destructeur au point de vue de l'épanouissement sexuel. En taxant le sexe de péché, les religions gangrènent la société en condamnant une des formes les plus belles d'épanouissement. Les religions posent des normes de pudeur qui font reculer nos libertés en les grignotant (pour exemple on parle de femme non-voilée, ce qui revient à faire de la femme voilée un état normal, je ne peux qualifier cela autrement que comme un vol du corps des femmes). Les positions des différentes religions sur l'avortement, l'euthanasie sont fort proches et par là elles s'approprient nos corps et nos vies (car elles ont un poids, certes indirect, dans le vote des lois). La religion a une fâcheuse tendance à remplacer la justice sociale par la charité, ce qui revient à accepter la pauvreté. La liste de mes griefs est encore longue, mais je vais m’arrêter ici.

Je voudrait terminer en appelant chacun, athée ou non, à la vigilance, car si le vivre ensemble est possible, il doit se méfier du religieux, le laisser à sa place , c'est à dire dans le domaine du privé.

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