vendredi 19 décembre 2008
Chanson
Est-il en notre temps rien de plus odieux
De plus désespérant, que de n'pas croire en Dieu ?
J'voudrais avoir la foi, la foi d'mon charbonnier
Qui est heureux comme un pape et con comme un panier
Mon voisin du dessus, un certain Blais' Pascal
M'a gentiment donné ce conseil amical
" Mettez-vous à genoux, priez et implorez
Faites semblant de croire, et bientôt vous croirez "
J'me mis à débiter, les rotules à terr'
Tous les Ave Maria, tous les Pater Noster
Dans les rues, les cafés, les trains, les autobus
Tous les de profundis, tous les morpionibus
Sur ces entrefait's-là, trouvant dans les orties
Un' soutane à ma taill', je m'en suis travesti
Et, tonsuré de frais, ma guitare à la main
Vers la foi salvatric' je me mis en chemin
J'tombai sur un boisseau d'punais's de sacristie
Me prenant pour un autre, en ch?ur, elles m'ont dit
" Mon pèr', chantez-nous donc quelque refrain sacré
Quelque sainte chanson dont vous avez l'secret "
Grattant avec ferveur les cordes sous mes doigts
J'entonnai "le Gorille" avec "Putain de toi"
Criant à l'imposteur, au traître, au papelard
Ell's veul'nt me fair' subir le supplic' d'Abélard
Je vais grossir les rangs des muets du sérail
Les bell's ne viendront plus se pendre à mon poitrail
Grâce à ma voix coupée j'aurai la plac' de choix
Au milieu des petits chanteurs à la croix d'bois
Attirée par le bruit, un' dam' de Charité
Leur dit : " Que faites-vous ? Malheureus's arrêtez
Y a tant d'homm's aujourd'hui qui ont un penchant pervers
A prendre obstinément Cupidon à l'envers
Tant d'hommes dépourvus de leurs virils appas
A ceux qu'en ont encor' ne les enlevons pas "
Ces arguments massue firent un' grosse impression
On me laissa partir avec des ovations
Mais, su'l'chemin du ciel, je n'ferai plus un pas
La foi viendra d'ell'-même ou ell' ne viendra pas
Je n'ai jamais tué, jamais violé non plus
Y a déjà quelque temps que je ne vole plus
Si l'Eternel existe, en fin de compte, il voit
Qu'je m'conduis guèr' plus mal que si j'avais la foi
jeudi 11 décembre 2008
Pour en finir une bonne fois pour toute avec le créationisme
Le créationnisme est une réaction au Darwinisme. Les religieux, ne pouvant souffrir de voir leur dogme contesté par la science, on eu tôt fait de réagir en affirmant la véracité de leur mythe des origines. La question centrale était l'enseignement, prenant la jeunesse en otage, il y eu différent procès pour interdire l'enseignement du Darwinisme et promouvoir les élucubrations créationnistes.
De tous temps, les religions ont voulu s'acaparer la place de la science. Nous sommes là face à une des dimensions totalitaire du religieux.
Si le darwinisme est de nos jours enseigné dans la plupart des écoles, cela ne ce fit pas sans mal. Certains mouvements religieux ne s'en sont jamais remis. C'est pourquoi est apparu l'intelligent design. Sous le couvert d'une rigueur scientifique des plus discutables, les créationnistes ont élaboré une théorie fumeuse. Elle admet les preuves paléontologiques de l'apparition de différentes espèces, cependant elle refuse le concept d'évolution mécanique et se réfugie dans le surnaturel, à savoir dieu.
Ce courant a de nos jours le vent en poupe, et il convient d'y prendre garde. Les mélanges entre la foi et la science sont un outil de manipulation des plus dangereux.
Le grand problème de cette "théorie" est qu'elle n'est pas scientifique. En effet, il n'est nul besoin de la réfuter point par point, elle n'est tout simplement pas recevable. La science est basée sur l'expérimentation, comment faire l'expérience de dieu? C'est par définition impossible.
Nous sommes là face à une dérive du religieux teinté de sa mégalomanie. Sous le couvert d'un discourt prônant l'humilité, les religions n'ont pas la sagesse de dire: «Je ne sais pas". Si elles le disent, c'est pour ajouter que seul dieu le sait. Cela revient à dire qu'il est impossible de le savoir et donc que l'on connait tout ce qu'il est possible de savoir, que pour le reste c'est impossible. Je veux dire que les religions affirment savoir tout ce qu'il est possible de savoir. Quelle prétention! Je pense qu'il est bien plus sage d'admettre que nous ne savons pas certaines choses et d'essayer de les comprendre avec rigueur et honnêteté. La science n'explique pas tout, elle ne le fera surement jamais, mais elle préfère admettre son ignorance plutôt que de proposant des théories d'où la rigueur et la méthode sont absentes. Elle admet ses limites tout en cherchant à les dépasser.
Je trouve qu'il y a là une sagesse dont bien des gens devraient s'inspirer.
lundi 8 décembre 2008
Les athées et la spiritualité
- La spiritualité est quelque chose de profondément religieux.
- Il est nécessaire d'avoir de la spiritualité.
- Le bien et le mal, postulat monothéiste je le rappelle, se positionnent également par rapport à cette spiritualité que s'approprie le religieux.
Pour l'athée, il est différentes positions possibles. Celles-ci vont dépendre de chacun bien sur, mais également de la définition que l'on donne à la spiritualité.
Voici trois définitions du Petit Robert:
Spirituel:
1 Propre ou relatif à l'âme, en tant qu' émanation et reflet d'un principe supérieur et divin
2 Qui est d'ordre moral, n'appartient pas au monde physique.
3 Qui a de l'esprit, de la vivacité, de l'à-propos.
La première des définitions rattache la spiritualité au domaine de la religion, en tout cas de la croyance. Cependant, la négation du divin, du dualisme rentre dans cette catégorie. Un athée peut très bien accepter le concept de l'âme, mais en tant que concept. Une réflexion sur l'inexistence de dieu rentre dans le domaine de la spiritualité.
Par ailleurs, une prise de position telle que " Non, je n'ai pas de spiritualité, ce domaine ne me concerne pas, je ne le reconnais pas, cela n'est ni bien ni mal" est à mon sens spirituel. Cette affirmation questionne l'esprit, questionne ce domaine et donc est selon moi spirituelle ou tout du moins philosophique. Elle ne mérite en tout cas ni insulte, ni mépris.
Les deux autres définitions peuvent tout à fait correspondre à un athée. La morale, au sens philosophique du terme, n'est pas l'apanage des croyants. Pour l'athée, elle est construite par l'humain, pour le croyant (ou le dualiste), elle est bien souvent héritée, reçue, transmise. Il est certain qu’elles vont différer, mais ce sont là deux différentes manières d'avoir de la spiritualité. L'athée qui questionne est à mon sens plus spirituel que le croyant qui va à la messe par habitude, et observe les rites ans se poser la moindre question.
J'aimerais expliquer ce qu'est pour moi la spiritualité d'un athée, celle de l'athée que je suis. Si je pouvais y ouvrir un croyant, sans prosélytisme, ou juste un peu, n'ayez crainte, j'en serais ravi.
Pour moi, ce monde est une perpétuelle source d'interrogations. C’est en tant qu'être humain que je me les pose, peut-être même est-ce la condition pour que ces questions soient posées, sous cette forme en tous cas. Je vais poser des concepts, humains c'est certain, ils ne sont que mon interprétation, mais qui selon moi sont une forme de spiritualité. La beauté, l'émerveillement, le bon, l'effrayant... Questionner ces concepts m'enseigne des choses sur moi, sur le monde.
Apprécier un bon repas, goûter de la subtilité des délices d'un bon plat, n'est ce pas spirituel? Pourtant, il y a une grandeur, un élan de sublime que cherchent bien souvent les cérémonies religieuses. N’est- on pas en plein rapport entre le corps et l'esprit, que les définitions de ces termes soient matérialistes ou non.
Il en est de même du sexe, de toute forme de plaisir. Quelle que soit notre sexualité, dans la mesure au chacun est consentant, le plaisir et le contact avec l'autre sont potentiellement une ouverture à la spiritualité. Il en est de même de l'alcool, du confort, de toute source de plaisir.
L'art, et-ce qu'un athée est insensible à l'art? Non. Je puis être retourné par la magnificence de Bach. Cet homme composait pour dieu, mais il touchait et exprimait des sentiments humains. Nous les nommons d’une manière différentes, les interprétons autrement, c'est tout. L'art est le lieu même de la spiritualité, cet acte inutile qui devient nécessaire, quoi de plus grand et plus spirituel?
La science elle-même nous offre une interprétation du monde, une compréhension chargée de poésie. L'histoire de l'évolution, par exemple, est digne des plus grandes épopées, est aussi riche en enseignement que n'importe quel texte religieux pour qui accepte de la regarder et surtout de s'émerveiller. Car la science à ceci de poétique qu'elle peut être une sublime source d'émerveillement.
Le sens de la vie, qui pour moi est le sens que JE donne à MA vie est un forme de spiritualité, de quête permanente. Je ne peux que citer Hermann Hesse,(dont je recommande la lecture de tout les ouvrages), dans Le jeu des perles de verre:"
Que tu deviennes professeur, savant, ou musicien, aie le respect du "sens", mais ne t'imagine pas qu'il s' enseigne."
La spiritualité, que je reconnais comme bien difficilement définissable, est possible pour tous, elle n'est la propriété de personne. Se l'approprier c'est déjà la diminuer. Elle n'est ni bien, ni mal, il est des positions spirituelles que je réfute, car rien n’est absolu.
J'ose espérer que des athées et des croyants ont pu se reconnaitre dans mes propos.
dimanche 7 décembre 2008
Athéisme, religion et racisme
Depuis quelques décennies, l'Islam prend une place de plus en plus grande dans nos sociétés. Les grandes vagues migratoires ont amené cette religion qui a acquis un certain poids. Elle est bien souvent la deuxième religion de nos pays. Que l'Europe accepte des personnes en difficulté ou tout simplement exprimant le désir d'y vivre, c'est on ne peut plus légitime. Je pense et affirme que cette arrivée de migrants est une bonne chose. Non seulement il en va de la dignité de nos sociétés qui ne doivent refuser leur aide à quiconque en a besoin, mais cela nous ouvre à l'autre et devrait éviter la fermeture sur soi ou sur une idée raciale ou nationaliste de nos contrées.
Cela ne se passe certes pas sans problème, nos gouvernements n'en faisant pas assez pour permettre une bonne intégration et les frontières se fermant de plus en plus. Ce n'est pas le lieu pour débattre des politiques d'immigrations. Je voulais surtout préciser que mon opinion est celle de quelqu'un qui se qualifierait de "pro-immigration».
Cependant, il est devenu on ne peut plus délicat de critiquer l'Islam. Une sanction guette celui qui s'y risque: Raciste ou encore, islamophobe. Être critique à l'encontre d'une religion est pourtant un droit inaliénable, je dirais même que donner un statut particulier à cette religion serait une forme de racisme. Cela laisserait entendre que ses fidèles ne sont pas assez intelligents pour comprendre la laïcité. Un statut particulier serait un obstacle majeur à l'intégration des musulmans, il est impératif de les considérer comme citoyens à part entière, le particularisme est l'ennemi de l'intégration.
Je ne peux que déplorer les tentatives de groupes ou partis racistes, de récupérer le combat laïque pour s'en prendre à une partie de la population.
Si je m'en prends à l'Islam, c'est tout simplement parce que je considère les religions comme des idées fausses et potentiellement dangereuses. L'Islam est une religion, donc me pose problème. Il en est de même du Christianisme, du judaïsme ou du bouddhisme. Je mets dans le même panier (sans toutefois ignorer leurs nuances), l'Islam intégriste, la folie évangéliste , le communisme stalinien (idéologie bien proche d'une religion) ou le nazisme lui aussi étant structurellement proche d'une religion. Je me méfie du religieux et refuse de le voir guider ma vie par ses effets sur la vie sociale ou la politique. La laïcité exige une vigilance de tous les instants. Je pense que les religions, même dans leurs formes modérées, sont dangereuses. Heureusement, on trouve dans ces postures modérée certaines personnes attachées également à la laïcité et ouvertes au débat. Avec eux nous pourrons avancer.
Si l'athéisme ne peut accepter le racisme, il doit rester lucide face aux religions. L'effet de groupe, se trouvant dans le "bien" face au monde extérieur dans le "péché" est on ne peut plus pervers. Même dans sa forme modérée, le religieux est misogyne et homophobe, destructeur au point de vue de l'épanouissement sexuel. En taxant le sexe de péché, les religions gangrènent la société en condamnant une des formes les plus belles d'épanouissement. Les religions posent des normes de pudeur qui font reculer nos libertés en les grignotant (pour exemple on parle de femme non-voilée, ce qui revient à faire de la femme voilée un état normal, je ne peux qualifier cela autrement que comme un vol du corps des femmes). Les positions des différentes religions sur l'avortement, l'euthanasie sont fort proches et par là elles s'approprient nos corps et nos vies (car elles ont un poids, certes indirect, dans le vote des lois). La religion a une fâcheuse tendance à remplacer la justice sociale par la charité, ce qui revient à accepter la pauvreté. La liste de mes griefs est encore longue, mais je vais m’arrêter ici.
Je voudrait terminer en appelant chacun, athée ou non, à la vigilance, car si le vivre ensemble est possible, il doit se méfier du religieux, le laisser à sa place , c'est à dire dans le domaine du privé.
jeudi 20 novembre 2008
Histoire
Cependant, ces pensées remettaient en cause le dogme officiel et par la même la légitimité du pouvoir. En effet, la religion a bien souvent pour mission de donner une légitimité, une essence divine au pouvoir. On peut certes difficilement comparer l'empereur romain au monarque absolu de droit divin français, mais l'antiquité à vu s'opérer un glissement vers ce genre de pouvoir.
Quand les chrétiens eurent le pouvoir, ils eurent tôt fait d'assoir leur autorité par la même politique d'intolérance. Les victimes ont parfois bien du mal à tirer les leçons de l’histoire! Jamais en effet l'Église n'a réellement été contre l'intolérance, elle a simplement voulu être du bon coté.
Une longue histoire chrétienne va suivre peuplée de croisades (également musulmanes, ne l’oublions pas), d'inquisitions, de guerres de religion et d'une politique papale qui discrédite à elle seule sa légitimité. Durant toute cette période, l'athéisme fut combattu avec fougue. Cette histoire qui se poursuit jusqu'à la révolution française n'est pas non plus homogène. Cependant on distingue toujours ce souci d'assoir son pouvoir par la légitimité "divine".
A la révolution française, la séparation des pouvoirs et la prise en main par le peuple (la bourgeoisie, il est vrai) de son destin créé une rupture avec ce type de pouvoir. Il fallut bien des années pour que ce nouveau type de gouvernement soit bien assis. Lui non plus n'est pas exempt de critique. Mais il apporte par sa non-sacralisation, la possibilité d'être contesté, d'être renverser sans que cela ne remette en question les structures de l'état.
A cette époque, les droits de l'homme sont proclamés. L'Église, elle, s'insurge, elle est du coté de l'ancien régime, celui-ci lui donnait tant de pouvoir. Elle condamne les droits de l'homme, condamne le progrès et veut renvoyer le peuple dans sa servilité d'origine. La doctrine sociale de l'Église ne fut que poudre aux yeux, consentement forcé au progrès par un populisme destructeur. Le christianisme ne fut jamais du coté du progrès social, sa position lors de la lutte féministe parle d'elle même.
Lors de ce survol furtif de l'histoire je me suis centré sur l'Europe. Les autres religions ne firent guère mieux, chacune certes avec une histoire différente, mais le résultat ne diffère guère. En Europe, les lumières et leurs suites révolutionnaires ont écarté les religions du pouvoir. Il y a si peu de temps que les athées sont en sécurité, et encore dans une partie bien limité du monde.
Il faut néanmoins rester vigilant. Le pouvoir a encore besoin d'être renforce par la légitimé d'une foi, d'un dogme, d'une pensée unique a laquelle le peuple devrait adhérer (voir le communisme stalinien , maoïste ou encore le nazisme). L'Église a par ailleurs toujours continué à soutenir les régimes prônant la pensée unique pour peut qu'elle soit chrétienne. Il est ridicule de croire que c'est la dimension totalitaire du communisme que l'Église a combattu, c'est son pseudo-athéisme, son anti-chrétienté.
De nos jours les religions reprennent du poil de la bête. Les plus jeunes semblent avoir du mal à saisir le danger (Je compte y consacrer un article prochainement). Que la religion soit musulmane ou chrétienne, ou quoi que ce soit d'autre, notre histoire nous incite à la vigilance. L'éloigner du pouvoir doit devenir un réflexe naturel car à chaque fois qu'elle y met les pieds, les problèmes arrivent. Cela ne remet bien sur pas en question le droit individuel de croire ou non en quelque chose.
Les religions sont un instrument de pouvoir bien tentant pour les politiques, ne nous laissons pas manipuler, n'attendons pas de voir ce qui se passe, l'histoire est bien trop chargée de drame pour ne pas se méfier. Il en va de notre liberté à tous.
lundi 27 octobre 2008
La soumission
Lors de conversations avec des croyants, j'ai souvent été étonné par leur soumission. Il semble aller de soi, pour eux, que si dieu existe, il nous faut nous soumettre. Pourquoi? Pourquoi l'existence de dieu, dont la volonté serait révélée dans un livre, ( cela non plus ne va pas de soi), impliquerait que l'on lui obéisse?
Il faut apprendre à dire non. Il faut pouvoir dire à toute autorité: "Je ne suis pas d'accord". Sans cette attitude, nous ne serions pas en démocratie, l'humanité en serait encore à ses débuts. Je ne prétends pas que tout progrès soit par essence positif, je veux juste souligner que tout progrès a dû passer par une révolte. Quand on nous impose l'inacceptable, il faut savoir dire non.
L'enfant lui même devra apprendre à dire non pour se trouver et construire sa propre personnalité. L'enfant doit un jour quitter le nid familial. Ce dernier principe est déjà mis à mal par les religions et leur conception patriarcale de la famille. Cela n'est pas un hasard.
En effet, condamner la révolte contre le père, la rendre culpabilisante, y apposer le sceau du mal, permet de rendre encore moins aisée la révolte contre dieu. Ce dieu est une sorte de père supérieur, il m'a créé donc je ne puis me révolter contre lui, l'enfant ne se révolte pas contre son père!
Il est donc mal aisé pour le croyant de dire non à son dieu. Pourtant, Il est difficile de comprendre comment certaines personnes peuvent considérer que les athées, les homosexuels vont bruler pour l'éternité en enfer et que cela est normal. Ils ne trouvent pas cela normal parce que eux pensent que l'athéisme ou l'homosexualité sont mauvais, mais parce que leur dieu l'a décidé, parce que leur dieu leur à dit que c'était mal.
Comment peuvent-ils accepter ces lois sans broncher? On leur dit que la femme est inférieure, que le sexe est mal ou tout autres sottises qui ne peuvent se légitimer que par l'arbitraire. La peur de l'enfer doit y être pour quelque chose, car il n'y a guère de raison légitime à cette acceptation.
Si l'on prouvait l'existence de dieu, ( hypothèse,selon moi ,des plus improbable sinon impossible), que feriez vous, demandait-on un jour sur un forum? Je me révolterais, je dirais non à ses lois, à son autorité. Qu'il me condamne donc, je n'en ai cure, car il ne peut y avoir de paradis si qui que ce soit va en enfer. Cette simple idée est pour moi inacceptable. Je préfère passer l'éternité en enfer que d'imposer quoi que ce soit à ma compagne, à ma sœur. Si les homosexuels vont en enfer, j'irai avec eux, car la récompense d'un tel dieu ne serait que fruit pourri. J'ai ma vertu, celle du mécréant, et je ne m'en excuserai pas. J'ai ma vertu, celle qui proclame qu'un paradis ne vaut pas la moindre souffrance, la moindre larme.
mercredi 15 octobre 2008
L'athéisme, une croyance?
Ce point de vue a son mérite. En effet, il libère athées et croyants d'un dualisme manichéen . Au sein d'une laïcité digérée, l'athéisme s'intégrerait donc parmi le paysage des croyances. Cependant, cela ne tient pas compte de ce qu' est réellement l'athéisme.
Cela revient à déclarer que l'humain est un être de croyance. La méthode scientifique et le rationalisme tendent pourtant à affirmer le contraire. Certes, nous fonctionnons, notre pensée en tout cas, grâce à des concepts. Certains humains utilisent davantage la convention, l'abstraction, que la croyance. Je veux dire par là que tous les êtres humains ne se basent pas sur la croyance. Je ne veux pas m'improviser anthropologue, mais mettre en évidence des considérations qui servent à mon raisonnement.
L'athéisme n'est pas une croyance. Comment résonne un athée? Il se base sur la preuve, sur la connaissance rationnelle. Je m'explique. La science tente de comprendre les mécanismes régissant notre univers, elle cherche à remonter au fil des causes. Surtout, il y a des choses qu'elle n'explique pas. Elle ne cherche pas non plus à trouver un sens à cette aventure, certes étrange, qu'est la vie.
Que fait donc l'athée qui n'a que cette méthode (appelons la scientifique, au sens grossier du terme)? Il se trouve alors face à des questions qui n'ont pas de réponses. L'origine, s'il y en a une, de l'univers, par exemple, reste un mystère. Jusqu'ici, le croyant peut suivre l'athée. Mais c'est face à cette inconnue que la réaction va être différente. Pour l'athée, l'explication sera découverte peut être un jour, il attend, on peut potentiellement tout savoir, il n'y a que des choses que nous ne savons pas encore.Peut être que l'espèce sera éteinte avant, mais cela ne rentre pas en ligne de compte, cela ne ferme aucune porte. Mais pour le croyant, cette inconnue, c'est dieu. Si l'on ne comprend pas , c'est parce que dieu seul connait l'explication. C'est ce fameux "Dieu seul le sait". Et là, en faisant intervenir un phénomène indémontrable nous entrons dans la croyance. Il en est de même pour le sens de la vie. Les croyants devraient tout d'abord se poser la question:"Y a -t-il un sens?". Mais ils partent de postulats, qui sont en fait déjà des croyances.
L'athéisme cherche à comprendre et laisse le champ des inconnues au plus tard, et tant pis si l'on ne sait jamais. Le croyant lui, se reportera à la croyance, à un dieu bouche trou ou du moins au surnaturel. Si cela permet une explication totale de l'univers, cela ferme également la porte à la connaissance, car ce genre de réponse a une fâcheuse tendance à la sacralisation et donc à devenir intouchable.
Voilà pourquoi selon moi l'athéisme n'est pas une croyance. Pour lui, le surnaturel, n'a pas lieu d'être dans le champ des connaissance, cela n'est pas une méthode valable.
Il est cependant certain que le terme athée avec son a privatif incite davantage à penser que l'athée est celui qui ne croit pas en dieu. C'est pourquoi j'ai voulu apporter une définition positive de l'athéisme et non une pensée qui s'oppose à quelque chose, c'est à dire une croyance en le fait que dieu n'existe pas.
jeudi 9 octobre 2008
Le droit au blasphème
Ces dernières années nous avons pu nous rendre compte que nombre de croyant ne supportaient pas la critique de leurs religions. Les faits les plus marquants sont sans doute l’attentat contre une salle de cinéma diffusant " La dernière tentation du Christ", ou encore le tumulte provoqué par les caricatures de Mahomet. Mais il suffit de lire les commentaires laissés sur certains sites athées pour se rendre compte que la critique de la religion ou même le simple blasphème ne sont pas tolérés. Nous devrions donc nous soumettre et accepter l’interdit d’une religion dont nous réfutons le fondement même.
Malgré leur lourd passé, les religions n’hésitent pas à adopter une position victimaire. Il y aurait donc des attaques incessantes d’athées belliqueux ! Le message est le suivant : les athées sont plein de haine, leurs propos sont un fiel pernicieux et haineux tandis que celui des religions est un message d‘amour universel, de tolérance totale. Et quand bien même il ne le serait pas, il faut se taire, l’accepter. Parce que certaines personnes se sont persuadées que le coran et la bible étaient sacrés, et par la même intouchables, nous ne pourrions en faire la moindre critique, pas la moindre blague ne serait admise. Si le respect des croyances va jusqu'à ce point, il semble naturel d’attendre de ceux qui défendent ce point de vue une attitude exemplaire. En effet, s'il est interdit de critiquer ces livres dit sacrés, on est en droit de penser qu’eux même ne font pas la moindre critique des autres pensées, qu’ils sont un exemple de respect et de tolérance.
Le coran
(2.189 ) Combattez-les jusqu’à ce que vous n’ayez point à craindre la tentation, et que tout culte soit celui du Dieu unique. S’ils mettent un terme à leurs actions, plus d’hostilités. Les hostilités ne seront dirigées que contre les impies.
(4.59) Ceux qui refuseront de croire à nos signes, nous les approcherons du feu ardent. Aussitôt que leur peau sera brûlée, nous les revêtirons d'une autre, pour leur faire éprouver un supplice cruel. Dieu est puissant et sage.
(4.91) Ils ont voulu vous rendre infidèles comme eux, afin que vous soyez tous égaux. Ne formez point de liaisons avec eux jusqu'à ce qu'ils aient quitté leur pays pour la cause du Seigneur. S'ils retournaient à l'infidélité, saisissez-les et mettez-les à mort partout où vous les trouverez. Ne cherchez parmi eux ni protecteur ni ami ;
(5.37) Voici quelle sera la récompense de ceux qui combattent Dieu et son apôtre, et qui emploient toutes leurs forces à commettre des désordres sur la terre : vous les mettrez à mort ou vous leur ferez subir le supplice de la croix ; vous leur couperez les mains et les pieds alternés ; ils seront chassés de leur pays. L'ignominie les couvrira dans ce monde, et un châtiment cruel dans l'autre.
(8.12 ) Il dit alors aux anges : Je serai avec vous. Allez affermir les croyants. Moi, je jetterai la terreur dans le coeur des infidèles. Abattez leur tête et frappez les extrémités de leurs doigts.
(8.14 ) Telle est votre rétribution, souffrez-là; le feu est préparé pour les infidèles.
(8.52 ) Quel spectacle, lorsque les anges ôtent la vie aux mécréants ! ils frappent leurs visages et leurs reins et leur crient : Allez goûtez la peine du feu.
(8.57) Il n'y a point auprès de Dieu d'animaux plus vils que ceux qui ne croient pas et qui restent infidèles.
(8.66 ) O Prophète ! Excite les croyants au combat. Vingt braves d'entre eux terrasseront deux
(47.4) Quand vous rencontrerez les infidèles, tuez-les jusqu'à en faire un grand carnage et serrez les entraves des captifs que vous aurez faits.
(47.9) Pour les incrédules, puissent-ils périr, et puisse Dieu rendre nulles leurs œuvres !
(47.37) Ne montrez point de lâcheté. N'appelez point les infidèles à la paix quand vous leur êtes supérieurs, et que Dieu est avec vous; il ne vous privera point du prix de vos oeuvres.
Source : Le Coran : Flammarion - 1970. Traduction Kasimirski
Bible
[Deut. 7:16] "tu anéantiras tous les peuples que Yahweh, ton Dieu, va te livrer: tu seras sans pitié pour eux et tu ne serviras point leurs dieux"
[Deut. 13:12-16] "tu frapperas les habitants de cette ville du tranchant de l'épée, vouant cette ville à l'anathème avec tout ce qu'elle renferme jusqu'à son bétail. Tu amasseras tout son butin sur la place et tu brûleras toute la ville et son butin comme un holocauste pour Yahweh."
[Deut. 32:23-25] "J'accumulerai sur eux les maux, sur eux j'épuiserai mes flèches. Ils seront exténués par la faim. Ils seront consumés par la fièvre et la peste meurtrière; Et j'enverrai contre eux la dent des fauves et le venin de ceux qui rampent dans la poussière. Au dehors, l'épée frappera de mort, et au dedans, ce sera la terreur; Le jeune homme comme la jeune fille, l'enfant à la mamelle comme le vieillard"
[II Rois 17:24-26] "Yahweh envoya contre eux [les habitants de Babylone] des lions qui les tuaient"
[Marc 16:16] "celui qui n'aura pas cru sera condamné; celui qui aura cru sera sauvé"
[Luc 12:9] "celui qui me reniera devant les hommes sera renié devant les anges de Dieu."
[Jean 3:36] "celui qui refuse de croire au Fils ne verra pas
[Jude 1:5] "Jésus ayant sauvé le peuple de la terre d'Égypte, fit périr de nouveau ceux qui se montrèrent incrédules"
[Lévi. 20:13] "Si un homme couche avec un autre homme comme avec une femme, tous deux auront commis une abomination et seront frappés de mort"
[I Corin. 6:9-11]: "ne savez-vous pas que les injustes n'hériteront pas le Royaume de Dieu ? ... Ni les impudiques, ni les idolâtres, ni les adultères, ni les efféminés, ni ceux qui se livrent à la sodomie, ni les voleurs, ni les cupides, ni les ivrognes, ni les insulteurs, ni les brigands n'hériteront le Royaume de Dieu."
[Genè. 3:16] "ton désir se portera vers ton mari et lui te dominera."
[Eccl. 7:26] "Je trouve la femme plus amère que la mort; elle est un piège, son coeur est un filet et ses mains sont des liens. L'homme agréable aux yeux de Dieu lui échappe, mais le pécheur s'y laisse prendre."
[Eccl. 25:19] "Toute malice est petite à côté de la malice d'une femme"
[Eccl. 26:14] "C'est un don de Dieu une femme silencieuse"
[I Corin. 7:26-27] "il est bon pour l'homme d'être vierge. Tu n'es pas lié à une femme, ne cherche pas de femme. Je voudrais vous épargner la tribulation de la chair."
[I Corin. 11:3] "Le chef de la femme c'est l'homme »
[I Corin. 11:5-8"un homme, lui, n'a pas à se couvrir la tête, étant l'image et la gloire de Dieu. Mais la femme est la gloire de l'homme."
[I Corin. 14:34] "que les femmes se taisent dans les assemblées"
[Ephé. 5:22-24]: "femmes soyez soumises à votre mari comme au Seigneur, car le mari est le chef de la femme... les femmes doivent être soumises en toutes choses à leur mari".
La bible...
mardi 30 septembre 2008
Education
Comme bien d’autres athées, je suis né catholique. Ou plutôt, j’ai hérité de cette classification par ma naissance. Cela impliquait donc tout un cérémonial. Le baptême et autres communions, mais bien plus encore. Mes convictions n’avaient pas lieu d’être, on m’en avait transmises en me signalant que m’en éloigner, les remettre en question était déjà mal. La religion fut le totalitarisme de mon enfance, école catholique, catéchisme, messe du dimanche et autres festivités commémorant le nazaréen. Un problème cependant, je n’ais jamais cru une seule seconde à ce principe de divinité.
Cela n’est pas très confortable pour un enfant. En effet, celui-ci doit pouvoir se différencier de ses parents. C’est ainsi que se construit une personne saine. La religion, par sa transmission autoritaire et son totalitarisme enlève à l’enfant toute possibilité de le faire. « Tu es catholique (ou juif pratiquant, musulman, protestant…) donc tu es comme moi, je suis comme toi, te démarquer, c’est péché, c’est te renier. Ce que tu es, et que nous sommes, n’accepte pas que tu en sortes, sinon tu n’es plus rien, donc, tu n’es plus toi. » Tel est le message au mieux implicite donné par une éducation religieuse.
Enfant j’ai donc du dissimuler mon athéisme, mais n’avais aucun moyen de me construire. On ne m’a jamais dit qu’il existait d’autres pensées. En plus de ce manque de repère, car la religion ne donne pas de repère, elle accapare l’esprit, je devais mentir. Sans souscrire à l’idée de péché, je n’aimais pas mentir. Non seulement parce que je devais tromper les gens, mais en plus il me fallait dissimuler ma propre personnalité. Je savais le drame qu’impliquerait la révélation de mon athéisme. Par lâcheté peut être, je n’ai rien dit. J’ai une excuse cependant, j’avais six ans peut-être, et le monde (ce qu’était pour moi le monde) était contre moi.
Peut-on encore accepter pareil dilemme pour nos enfants ? Je ne suis pas en train de prétendre qu’un enfant doit recevoir une éducation strictement athée. Il ne faut pas tomber dans le totalitarisme athée. Reproduire ce génocide mental pratiqué depuis des siècles ne serait guère glorieux. Il est impératif de permettre à l’enfant de connaître les différentes pensées qui ont traversés le monde. Lui faire comprendre qu’il peut y puiser comme bon lui semble. C’est en lui proposant cet éventail si riche qu’il pourra se construire pleinement. Il faut certes transmettre des valeurs, des codes de vie mais ne disposons-nous pas de règles de politesse, d’une charte des droits de l’Homme, de principes du vivre ensemble qui soit neutres (qui s’en approchent) ?
Je conçois que l’on veuille transmettre sa culture à son enfant, mais cela n’implique pas d’imposer des dogmes ou une pensée unique, c’est lui faire savoir d’où il vient. Un enfant musulman ne vient pas seulement de l’islam, il vient (pour certains, que l’on m’excuse le cliché) d’une civilisation dont la richesse ne se résume pas à la religion.
Oui, il est grand temps de renverser ce commandement qui nous dit « Tu honoreras ton père et ta mère » et que les parents honorent la personnalité propre leurs enfants et leurs permettent de se construire. Il s’agit pour les parents et aussi pour l’école, d’une tâche exigeante mais nécessaire. Il s’agit d’un acte gratuit, mais qui doit permettre à notre monde d’avancer. Il s’agit d’autoriser un monde pluriel, qui pourra apprendre le vivre ensemble.
PS : Je voudrais préciser que mes parents n’étaient pas des chrétiens fondamentalistes, mon témoignage et mon passé sont ceux d’un chrétien lambda.
vendredi 19 septembre 2008
Le pape vient en France (2/2)
L'église n'a jamais vraiment accepté la révolution française, pas plus que la déclaration des droits de l'Homme. Elle s'en est au mieux accommodée. Et ce pape le réaffirme, il ne supporte pas plus l'égalité entre les hommes et les femmes. J'invite tout le monde à relire Saint Paul et ses diatribes misogynes. Tout y est dit et l'on comprend mieux l'attitude de l'Église envers les femmes et leurs droits.
De plus, il ne se contente pas de fouler nos droits fondamentaux par ses discours haineux. Le couvercle de l'amour universel fait, certes, passer la pilule si l'on se réfère aux commentaires de la presse et des fidèles venu l'acclamer, mais cet homme divise la société en deux. Il y a les croyants, pourvus par là même d'une conscience, et les autres. En citant Rabelais ,« Science sans conscience n'est que ruine de l'âme ! » (Pantagruel, 8), lors de son discours à l'institut de France, il affirme implicitement que seule la religion donne un conscience. Ce serait le propre de la religion. Tout le reste ne serait donc que débauche, animalité incontrôlée, bref, le mal. Il n'y a d'éthique que dans la foi, et encore, celle du christ.
Non content de nous insulter, il coupe la société en deux, les bons et les mauvais. Il affirme, si l'on pousse le raisonnement, qu'un athée ne peut se mêler de politique ou d'éthique. Il les exclus du débat publique.
Je vous conseille la lecture des discours prononcés ces derniers jours. Cet homme incite à la haine. Par cette vision manichéenne du monde, qu'il professe sans relâche, il invite au mépris de tout pensée athée. il invite à la haine de l'athée: le mécréant, le mauvais. Car si dieu est le bien, si ceux qui croient font par là le bien, les incroyants font le mal. Tous les maux de la société viennent d'eux. Je laisse imaginer ce à quoi que pareil système de pensée peut mener. Si vous avez besoin d'aide, consultez vos livres d'histoire. Regardez donc ce qui arrive, quand l'autre devient le mal, quand il devient la cause de la dégénérescence de la société.
Allons-nous laisser la société évoluer sur ce mode de pensée fascisant?
dimanche 14 septembre 2008
Le pape vient en France (1/2)
Je ne l'aprend à personne, la France est pourtant un pays laïque. L'état est donc censé rester neutre. Les manifestations religieuses ne peuvent troubler l'ordre publique. Mais comment un gouvernement peut-il prétendre à la neutralité quand il accueille cet homme des plus douteux en grandes pompes? Comment monsieur Sarkozy peut-il s'agenouiller devant ce dangereux personnage? Ses discours sur la religion et la foi nous donnent quelques pistes. Il n'aime pas la laïcité, elle le gène. La religion, pour lui, c'est l'espoir, c'est une morale que rien ne peut remplacer. Le monothéisme est un progrès pour l'humanité à-t-il dit. Il considère que croire, c'est espérer,et que la Fance à besoin de gens qui espèrent. c'est à dire que les athées, qui n'espèrent donc pas, ne sont guère utiles à la France. Qu'ils n'intègrent pas le corps social.
Le peuple qui compte pour lui, ce sont les croyants. Non pas qu'il se sente proche d'eux, non. Mais les communautés religieuses sont plus manipulables. Donner nous des églises, des mosquées, des synagogues et vous serez un bon président. Nous fermerons les yeux sur les injustices du temporel, si vous nous aider sur la route du paradis. Nous suivons nos leaders, s'ils sont avec vous, nous sommes avec vous. Et monsieur Sarkozy l'a bien compris. Les croyants sont majoritaires. Et pour une réélection cela compte, pour une opinion publique favorable cela compte.
De plus les intégristes comme Christine Boutin qui font partie du gouvernement ne sont pas là pour arranger les choses. L'église n'a jamais digéré la laïcité et nombre de ses fidèles aimeraient la détruire. Combien de personnes influentes en France sont en lien avec l'Opus Dei ou autres organisations intégristes?
Dès lors, nous ne nous étonnons plus de voir le triste pontife se proférer ses diatribes intgristes avec l'assentiment des plus hautes sphères.
dimanche 7 septembre 2008
L'athéisme
Cela explique l'aspect vindicatif de l'athéisme. En effet, si l'athéisme est la négation de toute divinité, il se doit de lutter contre les religions. Mais qu'est ce donc que lutter contre les religions?
Est-ce que je lutte si je tombe dans un vulgaire racisme anti-religieux? Personnellement je ne le pense pas. Le combat se fait contre les idées, (et le fait que l'on nous les impose), et non contre les humains qui y adhèrent.
Dès lors, on peut dégager deux types de combats .
Le premier, contre les idées, se fait sur le terrain de la parole. Le dialogue et le débat sont de mise. Il s'agit de convaincre, non d'imposer. Il s'agit de décortiquer la pensée religieuse pour mettre en évidence ses erreurs et ses effets pervers.
Le second se situe sur le terrain politique. Ce dernier est le prolongement de la lutte pour la laïcité tout autant que pour sa préservation. Ce combat de préservation d'un espace publique laïque, d'une législation qui ne peut en aucun cas se baser sur une pensée impliquant l'acte de foi, (qui dès lors spolierait les athées), doit utiliser toutes les armes de la démocratie. Tout est bon pour préserver la laïcité, toute lutte en ce sens est vitale pour la liberté des non-croyants comme celle des croyants.
Quand je dis que tout est bon, il faut s'entendre. Je parle exclusivement d'action politique ou/et militante ou encore de toute action pacifiste. La violence doit être exclue de la lutte.
Pourquoi? Parce que l'athéisme a des prolongement éthiques et moraux. Parce que oui, les mécréants ont ou se doivent d'avoir, ( bien sûr, que de brebis galeuses parmi les athées, comme partout ) une morale, une éthique de vie fondée de manière cohérente sur l'absence de divinité et le refus de l'acte de foi.
Si je vis dans un monde sans dieu, il n'y donc pas de morale absolue, ni de révélation. C'est donc à l'Homme de fonder sa morale, sa "constitution" du vivre ensemble. D'après quoi? D'après le constat qu'il nous faut vivre ensemble. Vais-je donc accepter une violence qui peut être retournée contre moi? Non. Vais-je accepter une injustice qui affirmerait que telle personne vaut moins que moi? Non, ce ne serait pas cohérent ou cela diminuerait ma propre valeur. Notons au passage que cela élimine toute possibilité de racisme. (Ce concept de l'autre ne peut exister dans l'athéisme car les croyants sont tout simplement des gens qui se trompent, rien de bien grave avons- le).
Voici donc un exemple de ce que peut être une vertu de mécréant. Mérite-t-on d'être qualifié d'infâme?
N'en oublions pas le combat, cette joute éthique et morale qui seule peut défendre nos droits. N'oublions pas ce dialogue courtois qui nous permettra de vivre ensemble sans plier.